Grands Os
Grands os tranquillisés.
Bouquets de patience.
Caressés, caressés
Par les lisses années,
Les méditantes eaux.
Et toi. maigre nature,
La noble tête allée
Au riche goût du vide,
Les orbites rendues
A l’azur voyageur.
La bouche enfin, la bouche
Ouverte à tous les vents.
Mais l’âme souhaitée
S’arrête sur le seuil ;
Elle n’ose habiter
Cette sèche demeure.
Que perdure l’absence
Et les vents sans raison
Et le cri des saisons, –
O déserte maison.
Norge