Le Père Nourricier
La mère s’exaltant à pondre
Avait toujours des œufs qui lui pendaient au flanc.
Le mâle aigu qu’on voyait fondre
Allaitait, allaitait ses torrides enfants.
Nourrissait, abreuvait dix fidèles suçoirs
Qui pompaient de ses pâles hanches
Minuit, matin, midi et soir
Le lait de tous les jours et le sang du dimanche.
Dix fidèles suçoirs qui lui trouaient la peau.
Pour traire aux sèves paternelles.
Dix ventouses de feu qui lui suçaient les os.
Trésor des moelles éternelles.
Norge
Père