Le Soufflant et le Racine
Un racine de forte trempe
Se gaussait du soufflant léger
Qui lui turlupinait la tempe
Sans un feuillon lui vendanger.
– «Pauv’ merlifluch’ qu’i lui glosait,
Carapate ici que j’te beuve ;
Ce n’est pas ton frotil fluet
Qui fera qu’un butor s’émeuve,
Du soufflant, c’est quoi : moins que nib ;
Nib. c’est zeuro et c’est personne.
On n’a jamais zyeuté ta bribe,
T’existes mêm’ pas, tu bouffonnes. »
Mais là-d’ssus, vlà le p’tit soufflant
Qui s’met à gonfler ses farines
Et lach’ tout’ sa pétouse au flanc
Du racine (qui s’déracine).
L’est tout à flac dans l’broussaillon.
Empêtré dans son empoustoufle.
Lui qui faisait tant l’fanfarlon.
F s’tient plus peinard qu’un’ pantoufle.
Faut jamais dir, des génitures
Que c’est rien pasqu’on les zyeut’ pas.
Y a souvent des pant’à la dure
Qui cogn’ en marchant sur leurs bas.
Norge