Marche des Paysans
D’un brillant espoir
L’âme était parée.
Lumière et pouvoir.
O marche sacrée.
Des oiseaux luisants
Volèrent, chantèrent ;
Le pas militant
Désirait la terre.
La forêt se lève
Et marche avec lui
De toute sa sève
Et de tous ses fruits.
La meilleure plage
Est promise au loin.
Nous irons sans rage
Mais le glaive au poing.
D’un brillant espoir
L’âme était parée.
Avide de voir
Et de célébrer.
Mille étés s’endorment
Sur un mont léger,
Le silence forme
Une éternité.
Le sommeil balance
Mille étés fourbus
Que nulle jouvence
N’éveillera plus.
Mais notre pas ferme
Et joyeux aussi
Arrive à son terme
Et se grave ici.
Nouvelle alliance
Entre terre et cieux.
Pour l’homme et pour
Dieu
Quelle résidence !
Riant laboureur.
Pousse ta charrue,
La mer est d’humeur
A se voir mordue.
Le soc batailleur
Entame les ondes ;
La mer est d’humeur
A se voir féconde.
Voici la semence
Et les beaux sillons.
Allons, que commence
Le travail, allons !
Et la mer éteinte
Ne pourra jamais
Effacer l’empreinte
Sous ses verts palais.
Ne pourra jamais
Ecraser le signe.
Arracher la vigne
Que nos mains plantaient.
Ne pourra jamais
Etouffer de brume
Le feu de relais
Que nos mains allument,
Ne pourra jamais
Ronger la couronne.
Le sceptre et le dais
Que nos mains façonnent.
Et voici le chant
D’azur et de sable,
D’azur et de sang
Qui donne la fable.
Norge
Lieux