Race Ainee
Mais la race aînée
Vivait contente,
O race gainée
Par l’épouvante.
La pulpe des lunes
Et des soleils
Crevait comme prune
Sous son orteil.
Le blé qu’elle couche
De son charroi
Montait pour des bouches
Qui n’ont plus droit.
Le miel et le fiel
De ses bâfrées
Ont un goût de craie
Officiel.
Royale et vorace.
Elle ronronne
Le tesson en place
De la couronne.
Ecoute, ma gosse,
Des cris d’amour
Réglés par la crosse
Et le tambour !
La feuille d’acanthe
Etait fanée.
Mais la race aînée
Vivait contente.
Norge