Les Plus Lus

  • Halte en marchant

    Une brume couvrait l’horizon ; maintenant, Voici le clair midi qui surgit rayonnant ; Le brouillard se dissout en perles sur les branches, Et brille, diamant, au collier des pervenches. Le vent souffle à travers les arbres, sur les toits Du hameau noir cachant ses chaumes dans les bois ; Et l’on voit tressaillir, épars […] Plus

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  • Le doigt de la femme

    Dieu prit sa plus molle argile Et son plus pur kaolin, Et fit un bijou fragile, Mystérieux et câlin. Il fit le doigt de la femme, Chef-d’oeuvre auguste et charmant, Ce doigt fait pour toucher l’âme Et montrer le firmament. Il mit dans ce doigt le reste De la lueur qu’il venait D’employer au front […] Plus

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  • La sortie

    L’aube froide blêmit, vaguement apparue. Une foule défile en ordre dans la rue ; Je la suis, entraîné par ce grand bruit vivant Que font les pas humains quand ils vont en avant. Ce sont des citoyens partant pour la bataille. Purs soldats ! Dans les rangs, plus petit par la taille, Mais égal par […] Plus

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  • Les foules

    Il n’est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art ; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile […] Plus

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  • Le vieux soulier

    En mai, par une pure et chaude après-midi, Je cheminais au bord d doux fleuve attiédi Où se réfléchissait la fuite d’un nuage. Je suivais lentement le chemin de halage Tout en fleurs, qui descend en pente vers les eaux. Des peupliers à droite, à gauche des roseaux ; Devant moi, les détours de la […] Plus

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  • Le Ruisseau

    Ruisseau, nous paroissons avoir un même sort ; D’un cours précipité nous allons l’un et l’autre, Vous à la mer, nous à la mort. Mais, hélas ! Que d’ailleurs je vois peu de rapport Entre votre course et la nôtre ! Vous vous abandonnez sans remords, sans terreur, A votre pente naturelle ; Point de […] Plus

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  • La chouette

    Une chouette était sur une porte clouée ; Larve de l’ombre au toit des hommes échouée. La nature, qui mêle une âme aux rameaux verts, Qui remplit tout, et vit, à des degrés divers, Dans la bête sauvage et la bête de somme, Toujours en dialogue avec l’esprit de l’homme, Lui donne à déchiffrer les […] Plus

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  • La pente de la rêverie

    Obscuritate rerum verba saepè obscurantur.GERVASIUS TILBERIENSIS. Amis, ne creusez pas vos chères rêveries ; Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries ; Et quand s’offre à vos yeux un océan qui dort, Nagez à la surface ou jouez sur le bord. Car la pensée est sombre ! Une pente insensible Va du monde […] Plus

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  • Souvenir d’enfance

    À Joseph, comte de S.Cuncta supercilio.HORACE. Dans une grande fête, un jour, au Panthéon, J’avais sept ans, je vis passer Napoléon. Pour voir cette figure illustre et solennelle, Je m’étais échappé de l’aile maternelle ; Car il tenait déjà mon esprit inquiet. Mais ma mère aux doux yeux, qui souvent s’effrayait En m’entendant parler guerre, […] Plus

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  • Les nuages volaient

    Les nuages volaient dans la lueur hagarde, Noir troupeau que le vent lugubre a sous sa garde ; Et dans la profondeur blême au-dessous de moi, Si bas que tout mon être en haletait d’effroi, J’aperçus un sommet par une déchirure. Ce faîte monstrueux sortait de l’ombre obscure ; Ses pentes se perdaient dans le […] Plus

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