Poème au temps qui passe
Déjà s’en sont allées les saisons, les années,
Déjà ont disparu les semaines les mois,
Déjà se sont enfuies les heures surannées,
Déjà sont confondus hier et autrefois.
Déjà s’est envolée l’insouciante jeunesse,
Déjà sont oubliés les erreurs, les conflits,
Déjà sont adoucies les anciennes tristesses,
Déjà sont consolés les peines les soucis.
Déjà passe le temps. Dans ma mémoire blême,
Déjà gisent les pleurs, les regrets, les soupirs ;
Déjà le jour se meurt, déjà la nuit ramène
Sa grande ombre étoilée de lointains souvenirs.
Isabelle Callis-Sabot