La capitale

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par Iwan Gilkin
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L’énorme capitale est un fruit douloureux.
Son écorce effondrée et ses pulpes trop mûres
Teignent opulemment leurs riches pourritures
D’ors verts, de violets, et de roux phosphoreux.

Lâchant un jus épais, douceâtre et cancéreux,
Ses spongieuses chairs fondent sous les morsures,
Et ses poisons pensifs font germer les luxures
Et les péchés malsains dans les cerveaux fiévreux.

Tel est son goût exquis, tel son piment bizarre,
Gingembre macéré dans un élixir rare,
Que j’y plongeai mes dents avec avidité.

J’ai mangé du vertige et bu de la folie.
Et c’est pourquoi je traîne un corps débilité
Où ma jeunesse meurt dans ma force abolie.

La nuit

Iwan Gilkin

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