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par Iwan Gilkin
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Voici qu’à l’horizon coule un fleuve de sang.
De sa pourpre lugubre et splendide il inonde,
Sous les cieux consternés, l’orbe muet du monde,
Où l’horreur d’un grand meurtre invisible descend.

Ainsi qu’au lendemain des épiques désastres
Pour les princes vaincus on drape l’échafaud,
La Nuit, sur le zénith, debout comme un héraut,
Étend l’obscurité de son deuil larmé d’astres.

Exsangue et phosphoreuse, ô tête dont la chair
A gardé la pâleur et le froid de l’épée,
Lumineusement roule une lune coupée
Dans le silence noir et la terreur de l’air.

Rien ne s’anéantit. Tout ce qui fut, persiste.
Les crimes d’icibas renaissent dans les cieux.
Ce soir, dans le palais aérien des dieux,
Hérodiade a fait décoller Jean Baptiste.

La nuit

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Iwan Gilkin

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Le silence est l'ennemi de la poésie. Libérez votre voix, comme Baudelaire dans un jardin des mots.

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