A Antonin Artaud
Et si un jour un homme se levait parmi les hommes
Et si un jour un homme s’avançait parmi les hommes
Pour être mon ami
Un homme assez pur pour m’éprouver tout entier
Un homme assez fou et vide de sens pour
Me comprendre
Un homme de ma race
Mais ayant brisé les échecs et les peurs
Et qui lirait à travers les années sans nombre
Un homme qui ne craindrait pas mes sarcasmes
Et qui ne craindrait pas ma haine
Peut-être le reconnaîtrais-je avant de basculer
Dans la nuit.
3 Février 1945