Dans le matin diminué
Dans le matin diminué par le brouillard de
novembre
Rassemblant péniblement des mots
Qui ne ressemblent pas à la vision des arbres
Encore de la nuit froide et pluvieuse
Je me reprends tout à coup à penser
A ce désir multiplié vainement par l’espoir
Mais je ne trouve jamais rien
Que cette colère muette et désolée
Que je refoule aussi profondément qu’une humiliation
Il fait froid
L’eau le pavé me renvoie mon ombre
Je me souviens que toute la soirée d’hier je suis resté
Près du feu avec un livre que je n’ai pas ouvert