Il n’y a pas de délivrance dans ma vision
Il n’y a pas de délivrance dans ma vision. Il n’y a qu’un flux de désirs qui se développent au bord d’une falaise abrupte sans anfractuosité possible pour une descente vers la mer. L’amour lui-même est débordé par sa propre conscience, et sa présence implique une volonté de destruction dont je pressens le vertige par l’absence. Je suis comme un enfant qui a touché un visage et l’a usé jusqu’à le réduire à l’ultime séparation. Et cette cruauté lucide de ma force, c’est le châtiment que je reçois de ma ferveur passionnée.
Je sais maintenant qu’il est d’autres pays, une autre mer et même d’autres images pour me distraire de la décomposition tragique de mes gestes déréglés. Mais l’inégalité d’un juste retour pour une cause identique me remplit d’une tendresse inutilisable dans l’absolu.