J’ai planté mon pavillon sur le sommet de la folle misère
J’ai planté mon pavillon sur le sommet de la folle misère
Celle qui ne laisse jamais de repos
Celle qui contient toute la marée énorme et maudite
Et j’ai durci ma carène au feu de la fureur
Que l’on me signale à l’horizon une flottille de galions
Il faudra bien que je m’empare de l’or et des diamants
Si tant peu est qu’il existe encore de fortune errante sur la mer
Je reviens de continents qui sont comme des blocs de glace
De continents qui sont aussi inhospitaliers que je le serai pour cette flotille perdue
Car j’ai fait une longue route suspendue aux alizés
Je me suis égaré parmi les tempêtes de l’oubli
Les tempêtes éternelles ressurgies pour me perdre au milieu d’une mer amère et plate
Dérivée dans je ne sais quelle démoniaque latitude