Je reprends le visage
Je reprends le visage et je reprends le signe
Je lève le poing fermé à l’horizon
Et j’entreprends de vivre
Pour apprendre douteux à mourir
J’écarte tes cheveux tombés sur ton visage
Et je dessine en moi pour toi et pour ces jours
Des souffrances héroïques et des nuits sans amours
Il faut tenter, il faut marcher
Et joindre à ce hasard de hasardeux départs
Et tant pis pour le rire et tant pis pour les larmes
Ton visage, tes bras , tes mains, ton corps enfin
Cette joie, cette joie en larme cette joie
Laissons passer la vie
Ce n’est rien, ce n’est rien.
Poème inédit – Octobre 1942