Le terrain vague
Le terrain vague est enseveli par la neige
Le mur lézardé est sans couleur
Immergé derrière les flocons qui tombent
Et tout cela n’a du réel qu’une importance illusoire
Une crucifixion possible si j’écoute trop longtemps
Le vent qui ne souffle jamais
Quand le temps s’accroît dans l’espace illusoire
Et que la rage est impuissante à survivre à la
monotonie des espaces
Etrangement creusés de sel amer et de larmes
Et de hurlements
Et tout est au sommeil
Ce que le sommeil est à la folle étreinte de
l’anxiété sordide
Une éternité élargie par des pygmées