Tu es comme un nuage
Tu es comme un nuage
Et tu es retenue dans un paysage aveuglant
Terni et menacé par un trop long miracle
Un incendie de gerbes coupées sur leurs arêtes
Tu es née de l’apparence comme cet or à profusion sur les blés
Cet or qui se reflète lourd et léger
Sur tes épaules découpées en biseau
Comme tes lèvres ulcérées et tes mains minuscules
Tes lèvres dont le tremblement n’ajoutera rien au morfil
De leur plainte excessive
Sinon le premier symptôme d’une violence