Le grand fraisier
Derrière un mur de triple verre au grand musée des machines dans un petit bloc de glace une fraise des bois est exposée le monde entier s’écrase pour contempler cette fraise des barèmes disent la hauteur de l’arbre qui donnait de ces fruits
Trois cents mètres
A côté de la fraise
des fragments de cet arbre
des écrous
enfin des graines
Tout petit cet arbre
le grand naturaliste
Eiffel
l’avait rapporté à
Paris dans son chapeau
Et l’on peut voir aussi le chapeau du savant
un cylindre de fer appelé tuyau de poêle
vestiges des temps anciens miraculeusement retrou-vés après des siècles de fouilles dans le très ancien
Champ-de-Mars où s’élevait le dernier arbre le grand fraisier dont le fruit était si utile aux dentistes de cette époque
arriérée
Arbre que les anciens ont appelé arbre de transmission
de la vie et de la mort
Dans une autre salle du musée les carrosses de la même époque
avec des dessins représentant astucieusement des hippocampes et de nouveaux barèmes indiquant le nombre de ces
«.nimanv
Vingt-deux chevaux
quarante chevaux etc.
Note
Les hippocampes étaient enfermés sous une capote à
cause de l’eau capote que les anciens au langage
très vite avaient baptisée capot
C’était l’époque où les ruines d’un
Coeur
Sacré bâti par
Le
Corbusier sans aucun doute une des dernières machines à prier et édifiée par les prêtres-ouvriers étaient sans cesse visitées par les touristes de toutes contrées
Sans aucun doute en
Afrique l’époque heureuse des grandes oasis macadamisées venait à peine de commencer.