J’ai, toute cette nuit, rêvé
J’ai, toute cette nuit, ferme et tête baissée,
Écrit, rêvé,… c’est bien, et je vais m’endormir ;
Je suis content de moi ! La nuit s’est effacée :
C’est l’aurore ; mes yeux voient ma lampe pâlir.
Puissé-je ainsi, penché sur l’existence sombre,
Travailler, travailler tant que je serai fort,
Et puis, heureux, lassé de la vie et de l’ombre,
Voir naître longuement l’Aurore de la mort !