L’historien
Parfois l’historien qui sonde
Les grands règnes évanouis,
Ou sur les horizons du monde
Fixe ses regards éblouis,
Voyant dans quelle nuit profonde
Les esprits dormaient enfouis ;
Et quelle tempête féconde
Les fit surgir épanouis,
Cet homme enthousiaste pleure !
Superbe, impatient de l’heure
Où l’ignorance doit périr,
Il crie en sa sainte colère :
« Ô Révolution, ma mère,
Que vous étiez lente à venir ! »