Solus eris

Jean Aicard
par Jean Aicard
0 vues
0.0

Tout est fini : la nuit surgit, le malheur règne.
Le toit s’est écroulé sur l’hôte confiant,
Et près du moribond immobile et qui saigne
On passe, le regard distrait ou souriant.

Ainsi ceux qui l’ont vu jadis en sa jeunesse
Donner son temps à tous, et son âme et sa main,
Ceux qui l’ont vu livrer son cœur, seule richesse,
Aux pauvres en amour qu’il trouvait en chemin ;

Ainsi ceux qui l’ont vu, prodigue de lui-même,
Naïf et généreux répandre ce trésor,
N’iront pas aujourd’hui lui dire : « Je vous aime, »
Et lui rendre ce qui leur reste de son or !

Soit. — Moi, je vais à lui. Par son nom je le nomme ;
Tranquille, j’accomplis un devoir : me voici !
Et vous, vous qui fuyez la douleur de cet homme,
Puissiez-vous, ô méchants, me laisser seul aussi !

Jean Aicard

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Jean Aicard

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Vos mots ont le pouvoir de réveiller l'esprit, tel un élixir de Voltaire. Osez commenter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Jean Aicard

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.