Psaume VI

Jean-Antoine De Baïf
par Jean-Antoine De Baïf
0 vues
0.0

Sire, en ton courroux ne me viens convaincre du forfait :
Non ne me viens châtier en ta bouillante fureur.

Miséricorde de moi, Seigneur, car faible je languis.
Ô, guéris moi, Seigneur : j’ai tous mes os étonnés.

Même mon âme se trouble de peur, tremblante dedans moi
Fort étonnée. Mais toi Sire jusques à quand ?

Change d’avis, et te tourne, Seigneur : mon âme délivrant,
Sauf du péril tire moi par ta clémente pitié :

Puisqu’à la mort oublieuse, de toi la mémoire s’amortit.
Mais qui dira ton honneur dans le sépulcre muet ?

En ma plainte recru, toute nuit je retrempe mes pleurs,
Draps et couverte de lit, jusqu’à la couche mouillés.

L’oeil troublé de douleur, et cavé d’angoisse me vieillit,
Pour tous mes ennemis, aisés du mal que je sens.

Sus arrière de moi, vous, tous les ouvriers de mauvaitié :
Car le Seigneur a oui mon cri, et pleurs douloureux :

Car le Seigneur gracieux a oui la prière que faisais,
Et le Seigneur l’oyant, prompt ma requête fera.

Fort effrayés et troublés tous mes ennemis s’en éperdront :
Et tout soudain effrayés change d’avis ils feront.

Recueil : Les Psaumes

Jean-Antoine De Baïf

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Jean-Antoine De Baïf

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Laissez un peu de votre âme dans nos vers. Votre commentaire compte.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.