La colombe et la fourmi

Jean de La Fontaine
par Jean de La Fontaine
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Le long d’un clair ruisseau buvait une Colombe,
Quand sur l’eau se penchant une Fourmi y tombe.
Et dans cet océan l’on eût vu la Fourmi
S’efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La Colombe aussitôt usa de charité :
Un brin d’herbe dans l’eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la Fourmi arrive.
Elle se sauve ; et là-dessus
Passe un certain Croquant qui marchait les pieds nus.
Ce Croquant, par hasard, avait une arbalète.
Dès qu’il voit l’Oiseau de Vénus
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
Tandis qu’à le tuer mon Villageois s’apprête,
La Fourmi le pique au talon.
Le Vilain retourne la tête :
La Colombe l’entend, part, et tire de long.
Le soupé du Croquant avec elle s’envole :
Point de Pigeon pour une obole.

Jean de La Fontaine

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3 commentaires

  1. La Colombe et la Fourmi est la douzième fable du livre II de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.

    Auteur : Jean de La Fontaine
    Date de parution : 1668
    Lieu de parution : Paris

    Résumé et analyse de la fable la colombe et la fourmi :
    Résumé de la fable La colombe et la fourmi :
    Cette fable nous conte l’histoire d’une colombe et d’un fourmi, l’oiseau de la paix était en train de se désaltérer et a vu une petit fourmi qui voulait faire de même. Cependant la petite travailleuse tomba de tout son long dans le ruisseau. La colombe n’hésita pas une seule seconde et lui mit à disposition une brindille qui ferait office de promontoire pour le petit insecte. N’attendant rien de le part de personne, la fourmi s’enfuit traumatisée par l’expérience de la mort qu’elle venait d’avoir. C’est alors qu’un paysan équipé d’une arbalète vit au loin son dîner s’abreuvant en la personne de notre blanc oiseau. Le villageois prépare sa flèche et s’apprête à tâcher de rouge la blanche colombe, c’était sans compter l’intervention de la redevable petite fourmi qui piqua le “croquant” au talon, ce dernier surpris par cette attaque microscopique se retourna et le bruit qu’il fit permis à la colombe de l’entendre et de s’enfuir.

    Analyse de la fable La colombe et la fourmi :
    Comme nous l’avons dit dans notre introduction, cette fable reprend le même thème que celui de la fable le Lion et le Rat “On a souvent besoin d’un plus petit que soi”. De la même manière que dans le lion et le rat, un plus gros animal, un plus noble tend la main à un plus petit et car il a aidé le plus petit, ce dernier n’hésite pas à lui retourner la faveur. Dans le cas précis de cette fable La colombe et la fourmi, “l’oiseau de Vénus” comme il est élégamment nommé par Jean de la Fontaine n’hésite pas à sauver la petite fourmi d’une mort certaine. Quant à la fourmi dès qu’elle eut l’occasion de retourner la pareille à la colombe elle fit de même, restant sur le même thème mais en variant les effets, ici Jean de la Fontaine essaye de nous dire qu’un bienfait n’est jamais perdu.

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