La mort et le bûcheron

Jean de La Fontaine
par Jean de La Fontaine
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Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le créancier, et la corvée
Lui font d’un malheureux la peinture achevée.
Il appelle la mort, elle vient sans tarder,
Lui demande ce qu’il faut faire
C’est, dit-il, afin de m’aider
A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère.
Le trépas vient tout guérir ;
Mais ne bougeons d’où nous sommes.
Plutôt souffrir que mourir,
C’est la devise des hommes.

Jean de La Fontaine

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Un commentaire

  1. Ce n’est pas du tout le poeme que j’ai appris quand j’etais jeune, il commence “Un pauvre Bûcheron tout couvert de rameaux,
    Sous le poids du fagot aussi bien que des ans” mais il parlait si je me souviens bien de sa visite au cimetiere ou il se rend sur la tombe de sa fille. Il termine je crois avec ces mots “et le jour pour moi sera comme la nuit” quelqu’un de ma generation se souvient??

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