Tout s’enfle contre moy, tout m’assaut, tout me tente
Tout s’enfle contre moy, tout m’assaut, tout me tente,
Et le Monde et la Chair, et l’Ange revolté,
Dont l’onde, dont l’effort, dont le charme inventé
Et m’abisme, Seigneur, et m’esbranle, et m’enchante.
Quelle nef, quel appuy, quelle oreille dormante,
Sans peril, sans tomber, et sans estre enchanté,
Me donras tu? Ton Temple où vit ta Sainteté,
Ton invincible main, et ta voix si constante ?
Et quoy ? mon Dieu, je sens combattre maintes fois
Encor avec ton Temple, et ta main, et ta voix,
Cest Ange revolté, ceste Chair, et ce Monde.
Mais ton Temple pourtant, ta main, ta voix sera
La nef, l’appuy, l’oreille, où ce charme perdra,
Où mourra cest effort, où se rompra ceste onde.
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