Ô somme doux, somme ami de nature
Ô somme doux, somme ami de nature,
Heur des mortels qui les maux adoucis,
Somme bénin qui charmes les soucis,
Ô commun bien de chaque créature,
Si tu me veux de pareille aventure
Que cette nuit, dessus mon lit assis,
Me faire voir le front et les sourcis
De ma maîtresse en songeuse peinture,
Si tu la fais me baiser derechef,
De froids pavots j’entourerai ton chef,
Reconnaissant cetui tien bénéfice,
Bien qu’il soit vain, et du bon vin du Loir
Je te ferai gracieux sacrifice.
Nul bien reçu n’est point à nonchaloir.