La Grenouille Rouge
À l’enseigne de «La grenouille rouge»
guinchent les garçons et les filles du faubourg
dans la fumée bleue d’un cancer futur
et des relents de sexe et de sueur.
Ni valse ni tango
ni même l’antique slow
pourtant frotteur de nombrils et de cuisses,
mais dans des vacarmes électroniques
et l’Afrique furieuse des tam-tams,
une houle de seins et de fesses hystériques.
La marie-jeanne et l’alcool s’épousent en des
noces livides.
Les filles eméchées piaillent et versent dans
les buissons.
Au matin, sur le parking sans rossignol ni nénuphars c’est au couteau que la viande saigne à l’enseigne de «
La grenouille rouge ».