Le vent vient de la mer
Le vent vient de la mer mais qui nous est hostile.
Un trident déchire la nuit et puis comme un éclair
Une bouffée d’aurore qui dit le mal de vivre
La nécessité de fuir
Un spectacle de boue, une lappée de miel
Et quelques détritus en partance vers la mer.
La trace d’un souffle qu’on ne retiendra plus.
Je te hais d’être à ce point vivant parmi les morts
Toi qui ne sait plus dire ce matin le nom des miens.
Et c’est inclinaison de silences aux quatre méridiens.
Pour ceux que le sort conduit sur la route
Qui ne peuvent plus ni monter, ni descendre
La seule liberté est de vivre.
L’aurore est un parcours plus sombre que nos rêves
Et tu chantes.