Ouragan nocturne

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par Jean Lahor
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Le vent criait, le vent roulait ses hurlements,
L’Océan bondissait le long de la falaise,
Et mon âme, devant ces épouvantements,
Et ces larges flots noirs, respirait plus à l’aise.

La lune semblait folle, et courait dans les cieux,
Illuminant la nuit dune clarté brumeuse ;
Et ce n’était au loin qu’aboiements furieux,
Rugissements, clameurs de la mer écumeuse.

Ô Nature éternelle, astu donc des douleurs ?
Ton âme atelle aussi ses heures d’agonie ?
Et ces grands ouragans ne sontils pas des pleurs,
Et ces vents fous, tes cris de détresse infinie ?

Souffrestu donc aussi, Mère qui nous a faits ?
Et nous, sombres souvent comme tes nuits d’orage,
Inconstants, tourmentés, et comme toi mauvais,
Nous sommes bien en tout créés à ton image.

L’illusion

Jean Lahor

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