L’eau qui jaillit …

Jean Moréas
par Jean Moréas
0 vues
0.0

L’eau qui jaillit de ce double rocher
Remplit ce long bassin d’une onde trépillante ;
Les frênes, les ormeaux, où viennent se percher
Linottes et serins,
Lui font une voûte ondoyante
Qui garde mieux qu’un toit
De tuiles, lorsque ainsi Sirius pique droit.

Viens goûter la fraîcheur de cette onde secrète,
Ô chère Enone, jette
Et tissus et bandeaux, ton esprit gracieux
Cache à mes yeux
De voile plus épais
Tes corporels attraits.

Enone, vous fuyez ! ô tourment, ô douleur,
Ô malheureuse flamme !
Ô couverte pensée, trop perfide oiseleur
De mon âme !

Enone au clair visage

Jean Moréas

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Jean Moréas

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Chaque commentaire est une page de l'histoire poétique de notre forum. Écrivez votre chapitre, tel un Camus des vers.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.