Dans la haute année blanche
Dans la haute année blanche des couronnes
Jetées en craie au ciel de cendres comme
Une tour serait tremblante immaculée de chaux
Par le couloir brisé des branches comme une lampe
Au fond doucement ronde et le lac est plus beau
Plus clair où elle tombe ô fine tempe À mon épaule je t’aimais fragile ainsi
Radieuse ainsi et menacée mais toute aussi
Dans l’instant secourue plus belle ici vivante
Guérie sans le secours de vie ni de beauté
Mais secours de mort et de force obscure lente (Un désert d’ombre montait au mont du jour d’été)
Je venais je trouvais chemin d’or et de poudre
Au-dessous du passé tourmenté sans résoudre
Le temps ni l’étendue perdus j’ornais venant
De larmes closes l’avenue dès lors fleurie
Je revins il n’est rien de sauvé revenant
Je m’égare à des bords de chute et de furie
Ce n’est que peu qui se maintienne où tout est
condamné
Je m’enfonce vois et me perds un gouffre m’est donné
Le soleil en ombrages brûle des bois dans l’âme
Un seul mot désertique épuise le champ du jour
Et l’onde est montée boire aux barques couronnées de
flammes