Du haut de l’ombre
Dominante ô couleur des cendres au monde
Avec enfin l’âme en neige dans ses murs
Et montée des dessous d’un temps d’eaux profondes
Une fumée crue qui volute au ciel dur
Que lève ici le jour la glissée de l’astre
En creux de toute poussière de désastre
Appelant mon épaule enfouie prenant peur
D’un vent noir qui charrie les mots et les paumes
Au-devant de quel silence quel cœur
Sans battement perdu sur une onde énorme
Ainsi que la barque des mortes là-bas
Mais attentive la cohorte qui bat
L’obscur et chante si bas que l’air s’enfonce
A la suite de l’étoile devers l’or
O veilleuse tu te postes et dénonces
Une menée de lumière an ciel de mort
Le pic a pris nuance nue d’allégresse
Une poignée d’oiseaux bruit la main s’abaisse
Es-tu venue du haut de l’ombre tu n’as
Trouvé nul temps pour naître es-tu la morte
Au bout de tout que tu sois blanche déjà
Tu accrois un grand visage de craie torte
Et l’apparence dès lors d’un mont lointain
Pourtant par le travers sombre du matin
Tous ont passé revivre au plein de la nue
Tu ne vois pas ce qui flamboie ne sais plus
Quel torrent gravir en quelle onde être nue
Ils te croyaient promise aux gouffres reclus
Je te vis tendre à la cime et ils s’effacent
Dans la neige et je t’ai vue fleurir l’espace.