La nuit d’automne
Sur notre vie pays des eaux Regrincent les fleuries musiques Pour deuil et liesse verte clique Tambour en tête des oiseaux
Que voulez-vous de plus qu’automne Lanterne brune au gauche poing Ce sont cloches qui dans la nuit sonnent Gobelet d’âpre cidre comme foin
Les pressoirs n’ont point de cesse
Que les futailles reflamboient
Par l’intérieur de feux épais
Soutres mouillés jusqu’aux grands froids
Et ce ne sont les futaies rouges
Qui font plus tristes nos lointains
Mais la pluie rouillée du cœur qui bouge
Sur le verger des morts nuée de vieux satin
J’ai pleuré que ne me soit donné que le silence Et que nul vent ne fût par les ormeaux trahi Maintenant le cri monte et les feuillées balancent J’achèterais ma mort je ne sais de quel prix