Pour les choses de ce monde
Pour les choses de ce monde
Revenez un autre jour
Le ciel aboie sur un banc jaune
Asseyez-vous caressez-le
N’avez-vous plus un peu d’amour ?
Le chien est bête si profonde
Que toutes les étoiles tombent
Grands yeux ouverts pour s’y chercher
Une raison de leur lumière
Et vraiment comme l’aumône
D’argent sur cuir comme les cloches
De juin parmi les tombes
Cela sonne si pur que les barrières
Se sont abattues et les porches
Eclairés d’aube vers les forêts
Où sont de jeunes oiseaux cachés
Mon amour est comme un pot de grès
En mille miettes sur la route
Jusqu’aux herbes le lait coule
Ils ont tout vu les vieux chats gris
Je viens de tout casser
Je ne suis plus de ce village
Et je crois qu’il n’est plus d’ombre
Pour moi sur les sentiers du monde
Où de pauvres gens continuent à passer Avec leur cruche intacte d’âge en âge M’ayant souvent connu Riant dans le matin l’âme nue Devant eux poussent encore vers moi Leurs grands cris rouges en pots d’argile Mais je sens que jamais plus Je ne pourrai cueillir ces fleurs stériles Un chien bleu couché là sur le banc Asseyez-vous caressez-le N’avez-vous plus un peu d’amour ? C’est l’heure du crépuscule où vraiment Je ne sais plus vous regarder Pardonnez-moi je vous oublie toujours Je m’en irai dans la nuit de printemps Pour toi seule un soir d’été je reviendrai.