Retour à novembre
Je suis bien revenu des choses de la terre
Avec le vieux novembre au képi anthracite
Qui sifflote larmoie et colle dans le ciel
Des affiches mouillées de foire à la ferraille
Et que cela se nomme grille de cimetière
Ou bien grande éolienne de printemps
Jugez si je puis m’en foutre sachant
Combien les morts en dessous et les vents
Au-dessus dorment profondément !
C’est peut-être la saison qui veut ça
De profundis prechi-precha
Est-ce du vent que tout cela ?
Parce qu’il me semble bien me souvenir
Qu’en été c’est la même chose sinon pire
Et je vous dis moi que nous sommes
Un peu trop dans le monde à être laissés seuls
Et pour compte par le Grand Brocanteur
Ah ! mais la vie mon Dieu la vie
Tout de même n’est pas un moulin renfermé
Dans des lieues de grillage on y entre on en sort
Et si la sauvegarde et si le très beau corps
Bien sûr ne sont rien autre que gramen et squelette
Tout de même tout de même on aurait bien envie
Que parfois le soleil éclate à nos pommettes !
Ayez Seigneur pitié de nous
Qui peut-être vraiment ne savons pas aimer Pliez pliez de force nos genoux A la juste chaleur des hanches de la Femme A l’oraison glacée dans l’abside en campagne.