Tombeau de petite
Petite m’aimait je ne sais trop pourquoi Petite aux narines des roses sur la vie lente Sans autre nom que Petite et le parfum des plantes Petite d’un jardin comme tes mains sur moi
Le lierre emporte les maisons loin de la terre
Et l’amandier traverse enfin les murs
Petite me disait restons dans la lumière
Mais la nuit couvrait l’âme de forêts d’oiseaux durs
Petite aimait le monde aux soleils de la neige
Sommes allés Petite et sommes revenus
Par la route où craquaient les lis de tes joues fraîches
Petite était malade est morte et blanche laisse
Au ciel passer les jours qu’elle n’a pas connus.