Une barque la nuit
Les paupières déplissées l’eau nocturne
Enveloppe des yeux clairs dans le ciel
Sous un souffle du temps creux qui retourne
A des astres bleus dans le noir sommeil
S’y apaise un frais visage d’amante
Ma rivière en son lit d’étoiles blanches
Sur son front la paume de buis poli
D’une barque aux amarres de tendresse
A peine pèse-t-elle à l’or pâli
Du sang proche et l’âme s’y assied reste
Comme un oiseau crispée à cène main
M’abandonne vogue vers le matin.