Ô Songe doux, ô fantôme croyable
Ô Songe doux, ô fantôme croyable
Qui m’entretiens en l’amoureux plaisir !
Entre mes bras, Hélène, mon désir,
Je te tenais cette nuit favorable,
Je suçotais ta bouche désirable
Des dieux du ciel, je touchais à loisir
Ton blanc tétin, et savais bien choisir
Sur ton beau corps un bien plus agréable !
Mais les destriers de Phébus donnejour
T’ont emportée, ô Hélène m’amour,
Seul me laissant errer parmi ma couche,
Pensant baiser ton bel oeil mon dompteur,
Je ne vis rien car tu déçus ma bouche,
Ô songe amer, ô fantôme imposteur !