Ce n’est pas de mon gré, Carle, que mon navire

Joachim du Bellay
par Joachim du Bellay
0 vues
0.0

Sonnet CXXVIII.

Ce n’est pas de mon gré, Carle, que mon navire
Erre en la mer thyrenne : un vent impétueux
Le chasse malgré moi par ces flots tortueux,
Ne voyant plus le pôle, qui sa faveur t’inspire.

Je ne vois que rochers, et si rien se peut dire
Pire que des rochers le heurt audacieux :
Et le phare jadis favorable à mes yeux
De mon cours égaré sa lanterne retire.

Mais si je puis un jour me sauver des dangers
Que je fuis vagabond par ces flots étrangers,
Et voir de l’océan les campagnes humides,

J’arrêterai ma nef au rivage gaulois,
Consacrant ma dépouille au Neptune françois
À Glauque, à Mélicerte, et aux sœurs Néréides.

Joachim du Bellay

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Joachim du Bellay

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Partagez vos rêves et vos vers comme Rimbaud, et transformez notre forum en une éternelle saison des poètes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.