Cependant que la Cour mes ouvrages lisait

Joachim du Bellay
par Joachim du Bellay
0 vues
0.0

Cependant que la Cour mes ouvrages lisait,
Et que la soeur du roi, l’unique Marguerite,
Me faisant plus d’honneur que n’était mon mérite,
De son bel oeil divin mes vers favorisait,

Une fureur d’esprit au ciel me conduisait
D’une aile qui la mort et les siècles évite,
Et le docte troupeau qui sur Parnasse habite,
De son feu plus divin mon ardeur attisait.

Ores je suis muet, comme on voit la Prophète,
Ne sentant plus le dieu qui la tenait sujette,
Perdre soudainement la fureur et la voix.

Et qui ne prend plaisir qu’un prince lui commande ?
L’honneur nourrit les arts, et la Muse demande
Le théâtre du peuple et la faveur des rois.

Les Regrets

Joachim du Bellay

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Joachim du Bellay

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie est un dialogue entre les cœurs. Exprimez-vous, inspirez-nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.