Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête

Joachim du Bellay
par Joachim du Bellay
0 vues
0.0

Sonnet CXXIX.

Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête,
Je vois le vieux Protée son troupeau renfermer,
Je vois le vert Triton s’égayer sur la mer,
Et vois l’astre jumeau flamboyer sur ma tête :

Là le vent favorable à mon retour s’apprête,
Là vers le front du port je commence à ramer,
Et vois là tant d’amis que ne les puis nommer,
Tendant les bras vers moi, sur le bord faire fête.

Je vois mon grand Ronsard, je le connais d’ici,
Je vois mon cher Morel, et mon Dorat aussi,
Je vois mon de La Haye, et mon Paschal encore :

Et vois un peu plus loin (si je ne suis déçu)
Mon divin Mauléon, duquel, sans l’avoir vu,
La grâce, le savoir et la vertu j’adore.

Joachim du Bellay

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Joachim du Bellay

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Dans notre ruche de poètes, chaque commentaire est une goutte de miel. Soyez doux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.