Si après quarante ans de fidèle service

Joachim du Bellay
par Joachim du Bellay
0 vues
0.0

Sonnet XLIX.

Si après quarante ans de fidèle service
Que celui que je sers a fait en divers lieux,
Employant, libéral, tout son plus et son mieux
Aux affaires qui sont de plus digne exercice,

D’un haineux étranger l’envieuse malice
Exerce contre lui son courage odieux,
Et sans avoir souci des hommes ni des dieux,
Oppose à la vertu l’ignorance et le vice,

Me dois-je tourmenter, moi, qui suis moins que rien,
Si par quelqu’un (peut-être) envieux de mon bien
Je ne trouve à mon gré la faveur opportune ?

Je me console donc, et en pareille mer,
Voyant mon cher seigneur au danger d’arrimer,
Il me plaît de courir une même fortune.

Joachim du Bellay

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Joachim du Bellay

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Dans notre ruche de poètes, chaque commentaire est une goutte de miel. Soyez doux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.