A Claudius Popelin
Dans le cadre de plomb des fragiles verrières,
Les maîtres d’autrefois ont peint de hauts barons
Et, de leurs doigts pieux tournant leurs chaperons,
Ployé l’humble genou des bourgeois en prières.
D’autres sur le vélin jauni des bréviaires
Enluminaient des Saints parmi de beaux fleurons,
Ou laissaient rutiler, en traits souples et prompts,
Les arabesques d’or au ventre des aiguières.
Aujourd’hui Claudius, leur fils et leur rival,
Faisant revivre en lui ces ouvriers sublimes,
A fixé son génie au solide métal ;
C’est pourquoi j’ai voulu, sous l’émail de mes rimes,
Faire autour de son front glorieux verdoyer,
Pour les âges futurs, l’héroïque laurier.
Les Trophées