L’épée
Croismoi, pieux enfant, suis l’antique chemin.
L’épée aux quillons droits d’où part la branche torse,
Au poing d’un gentilhomme ardent et plein de force
Est un faix plus léger qu’un rituel romain.
Prendsla. L’Hercule d’or qui tiédit dans ta main,
Aux doigts de tes aïeux ayant poli son torse,
Gonfle plus fièrement, sous la splendide écorce,
Les beaux muscles de fer de son corps surhumain.
Brandisla ! L’acier souple en bouquets d’étincelles
Pétille. Elle est solide, et sa lame est de celles
Qui font courir au coeur un orgueilleux frisson ;
Car elle porte au creux de sa brillante gorge,
Comme une noble Dame un joyau, le poinçon
De Julian del Rey, le prince de la forge.
Les Trophées