L’ame et l’enfant
Ton sourire,
Françoise, est fluide d’enfance
Et le monde où tu vis encor mal éclairé,
Mais ton âme déjà luit dans sa ressemblance
Elle a la joue aimante et le teint coloré.
Et vous vous en allez comme des sœurs jumelles
Dont l’une est faite d’air du matin ou du soir.
Si je me mets devant ses légères prunelles
Je sais que l’autre attend sa part de mes regards.
Vienne une promenade et vous voici parées
Et courant à l’envi derrière l’avenir.
Laquelle va devant, dans sa grâce égarée,
Laquelle va derrière, et prise par un fil ?
Le vent et le soleil si bien vous multiplient
Que vous faites courir les rives de la vie.