La vision d’Ève

Léon Dierx
par Léon Dierx
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… Soleil du jardin chaste ! Ève aux longs cheveux d’or !
Toi qui fus le péché, toi qui feras la gloire !
Toi, l’éternel soupir que nous poussons encor !
Ineffable calice où la douleur vient boire !

Ô Femme ! qui, sachant porter un ciel en toi,
À celui qui perdait l’autre ciel, en échange,
Offris tout, ta splendeur, ta tendresse et ta foi,
Plus belle sous le geste enflammé de l’archange !

Ô mère aux flancs féconds ! Par quelle brusque horreur,
Endormeuse sans voix, étaistu possédée ?
Quel si livide éclair t’en fut le précurseur ?
À quoi songeaistu donc, la paupière inondée ?

Ah ! dans le poing crispé de Caïn endormi
Lisaistu la réponse à ton rêve sublime ?
Devinaistu déjà le farouche ennemi
Sur Abel faible et nu s’essayant à son crime ?

Recueil : Poëmes et poésies

Léon Dierx

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