Ressouvenance

Léon Valade
par Léon Valade
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Il est de fins ressorts dont la marche ignorée
Ni savants, ni rêveurs, n’ont deviné comment
Va dans un coin de l’âme éveiller brusquement
Le parfum d’une fleur autrefois respirée.

Autrefois, le céleste épanouissement
De ta bouche qui rit, cette rose pourprée,
M’avait tout embaumé l’âme… Chère adorée
Qui t’envolas si tôt, l’oubli vint lentement !

Voilà que, ravivant ton image effacée,
Ta grâce tout à coup me vient à la pensée,
Comme l’air qu’un hasard souffle aux musiciens.

D’un soir déjà lointain je reconnais les fièvres
Et mon coeur a senti refluer à mes lèvres
Une fraîche saveur de baisers anciens.

À mi-côte

Léon Valade

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