Comme je passais

Léopold Sédar Senghor
par Léopold Sédar Senghor
0 vues
0.0

Comme je passais rue Fontaine,

Un plaintif air de jazz

Est sorti en titubant,

Ébloui par le jour,

Et m’a chuchoté sa confidence

Discrètement

Comme je passais tout devant

La Cabane cubaine.

Un parfum pénétrant de Négresse

L’accompagnait.
Voilà des nuits,

Voilà bien des jours au sommeil absent.

Réveillés en moi les horizons que je croyais défunts.

Et je saute de mon lit tout à coup, comme un buffle

Mufle haut levé, jambes écartées,
Comme un buffle humant, dans le vent

Et la douceur modulée de la flûte polie,

La bonne odeur de l’eau sous les dakhars

Et celle, plus riche de promesses, des moissons mûres

Par les rizières.

Léopold Sédar Senghor

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Léopold Sédar Senghor

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Chaque commentaire est une étincelle dans notre feu sacré. Enflammez-nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Léopold Sédar Senghor

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.