Asyndète
L’asyndète est une figure de style fondée sur la suppression des liens logiques et des conjonctions dans une phrase, comme dans cette parole de Jules César :
« Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu »
Elle permet d’ajouter du rythme à une phrase, de créer une accumulation, ou encore de rapprocher des mots ou des sons de façon à en renforcer le contraste. L’asyndète est un type de parataxe qui peut s’apparenter également à une ellipse. En prose latine classique elle marque souvent une forte opposition. Très utilisée en poésie, notablement par Arthur Rimbaud, l’asyndète est également une figure de la narration et de l’essai. Des slogans publicitaires et des proverbes sont des exemples d’asyndètes courtes.
(asyndeton) l’absence de conjonctions entre des termes ou des groupes de termes en rapport étroit.
Exemples (Charles Baudelaire, “Au Lecteur”) :
<<La sottise, l’erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.
Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. […]>>
Dans les deux cas, la conjonction “et” manque