Péroraison

Conclusion d’un discours (contraire : exorde).

En éloquence classique occidentale, la péroraison (du latin peroratio) est la dernière des cinq parties canoniques d’un discours structuré : il est devancé, dans l’ordre, de l’exorde, de la narration, la division, la confirmation et la réfutation. Il permet de récapituler les points traités dans le discours et de conclure.

Le nom – et surtout le verbe pérorer – est parfois utilisé dans un sens dérivé, plus habituel, pour indiquer un langage pompeux, bavard, amphigourique, prétentieux et vain.
Il est alors employé dans le sens de « s’écouter parler », déblatérer, haranguer, faire son intéressant pour séduire un auditoire, souvent en truffant son discours de références culturelles et en étalant complaisamment son savoir.

En musique, la péroraison indique un grandiloquent développement terminal, c’est-à-dire qu’un des ou le motif(s) du thème principal sera repris, développé, enrichi et poussé à l’extrême dans son caractère originel pour amener, en grande pompe, une cadence magistrale. On trouve un bon exemple de péroraison orchestrale dans la dernière partie du quatrième et dernier mouvement de la Symphonie nº 3 en ré majeur, D. 200 de Franz Schubert.