Prosodie
D’une manière générale, la prosodie est l’inflexion, le ton, la tonalité, l’intonation, l’accent, la modulation que nous donnons à notre expression orale, de manière à rendre nos émotions et intentions plus intelligibles à nos interlocuteurs. En outre, c’est l’étude des traits phoniques, c’est-à-dire l’étude du rythme (vitesse d’élocution), de l’accent et de l’intonation.
Chaque individu a sa propre prosodie que l’auditeur reconstruit à sa manière à partir d’un ensemble de représentations mentales auditives qui est à la base des jugements linguistiques et sociaux dans le discours. Il est possible par des techniques informatiques d’accéder à ces représentations mentales.
C’est par abus qu’on appelle parfois prosodie l’ensemble des règles de construction des vers. C’est la métrique, et non la prosodie, qui traite de la structure des vers : on devrait donc réserver le terme de prosodie aux propriétés intrinsèques des syllabes[réf. nécessaire]. Si la métrique a un lien avec la prosodie, c’est parce qu’elle est susceptible de s’appuyer (mais sans les englober) sur des propriétés prosodiques. Par exemple, la métrique gréco-latine se fonde sur la quantité (prosodique) des syllabes. Elle ne tient en revanche aucun compte de l’accent tonique, qui appartient pourtant aussi à la prosodie. Sur ce terrain, la prosodie et la métrique sont donc distinctes mais complémentaires, même s’il n’est pas toujours facile de délimiter très précisément leurs champs respectifs.